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Contexte et enjeux

Les conditions de changement climatique attendues en 2050 prévoient une augmentation du CO₂ ambiant, une sécheresse et une température accrues qui entraînent des effets sur le rendement en grains et leur qualité. Ce projet vise à étudier en quoi les différentes classes de dureté, une caractéristique majeure pour le classement des blés, diffèrent dans des environnements contrastés, en visant notamment la qualité sanitaire et nutritionnelle du champ à l’assiette. En effet, ces différentes classes diffèrent en fonction de la présence et du type d’allèles des gènes codant des protéines spécifiques appelées puroindolines. Or, ces protéines montrent des propriétés anti-fongiques et sont impliquées dans les interactions entre constituants du grain ce qui pourrait impacter la composition et la qualité des produits.

 Objectifs

Le projet vise à étudier si la dureté du grain de blé modifie la résilience face au changement climatique et à évaluer ses conséquences sur la qualité nutritionnelle des produits alimentaires. Le projet tire profit de l’existence d’un matériel génétique original de blés qui ont le même fond génétique mais différent par les allèles encodant les puroindolines. Ce matériel sera cultivé dans des conditions hydriques et de concentration en CO₂ contrastées. Le projet vise à étudier les effets de la dureté en fonction des conditions environnementales sur les caractéristiques physiques et biochimiques des grains produits au champ et leur aptitude au fractionnement. Il permettra de quantifier la contamination potentielle par les mycotoxines produites par les champignons de type Fusarium (en fonction de la pression fongique au cours de la culture du blé), la présence, dans les farines et semoules, de composés issus de la couche à aleurone riche en micronutriments et fibres solubles d’intérêt et, enfin, la digestibilité des produits. Ce projet qui prend en compte l’ensemble des étapes de la culture au champ au produit fini donnera des éléments de réflexion aux sélectionneurs et transformateurs pour obtenir des produits de meilleure valeur santé.

Unités INRAE impliquées

• Ingéniérie des agropolymères et technologies émergentes (IATE)
• Génétique diversité écophysiologie des céréales (GDEC)
• Sciences pour l’œnologie (SPO)
• Toxicologie alimentaire (TOXALIM)

Partenaires

• UMR 95 QualiSud (Démarche intégrée pour l'obtention d'aliments de qualité) - Équipe 1 « Fonctionnalités sensorielles des aliments »
• ONIRIS-UMR GEPEA CNRS 6144 / USC 1498 Dépt TRANSFORM-INRAE
• ARVALIS