En savoir plus

Contexte et enjeux

L’utilisation des produits phytopharmaceutiques génère une contamination de l’ensemble des compartiments environnementaux. Impliquant dès lors une exposition des populations via diverses voies (alimentaires et environnementales) et des écosystèmes. Il est aujourd’hui établi que cette exposition aux pesticides est liée d’une part à certaines pathologies, et d’autre part à des impacts écotoxicologiques, y compris la diminution de la biodiversité. Ainsi, cette contamination, l’exposition qui en découle et les potentiels effets associés représentent une source de préoccupation sociétale ainsi que des pouvoirs publics.

Si les voies d’exposition alimentaires sont assez bien renseignées, ce n’est pas le cas pour l’inhalation, malgré la connaissance d’une contamination de l’air avérée. En témoigne la rareté des valeurs toxicologiques de référence pour la voie respiratoire. Or, en leur absence, une hypothèse de transposition voie à voie est avancée, engendrant de fortes incertitudes lors de l’évaluation des risques. Ces questions se posent pour les substances actives épandues mais également pour leur(s) éventuel(s) produit(s) de dégradation et plus encore pour les effets « cocktail ».

Objectifs

Le projet propose d’étudier les mécanismes toxicologiques associés à une exposition par inhalation, en se basant notamment sur des expérimentations in vitro avec des molécules identifiées en amont en cocktail réaliste. Le contexte viticole a été choisi en lien avec son fort usage de pesticides et les données disponibles dans ce contexte. Une première analyse des complémentarités des approches biophysiques et épidémiologiques sera menée.

Des approches de modélisation seront mobilisées en complément pour

1. proposer un module d’exposition par inhalation des populations (générale et riverains) et
2. identifier a priori les effets des substances à partir de leurs descripteurs moléculaires (approche in silico).

Partenaires

Le consortium du projet ESPRI rassemble des agronomes, physiciens de l’environnement, chimistes, expologue, toxicologues (hépatiques et pulmonaire/bronchique) pneumologues, épidémiologistes et écotoxicologues, des modélisateurs spécialistes des approches mécanistes mais aussi statistiques, des expérimentateurs en études environnementales ou toxicologiques.

Unités INRAE impliquées

• Écologie fonctionnelle et écotoxicologie des agroécosystèmes
• Toxicologie alimentaire
• Laboratoire d’études des interactions sol-agroécosystème-hydrosystème
• Sciences pour l’action et le développement : activités, produits, territoires
• Technologies et méthodes pour les agricultures de demain
• Laboratoire d’étude des résidus et contaminants dans les aliments
• Laboratoire de biotechnologie de l’environnement
• Paris-Saclay Applied Economics
• Mathématiques et Informatique Appliquées
• Observatoire des programmes communautaires de développement rural

Partenaires non INRAE

• Laboratoire chimie environnement
• Institut de recherche en santé, environnement et travail
• Institut national de l’environnement industriel et des risques
• Laboratoire de Biométrie et Biologie Évolutive

Coordination

Carole Bedos, ECOSYS