LEGUMIC - consortium

Augmentation de la part des légumineuses dans l'alimentation : quel impact sur les systèmes alimentaires et les flux microbiens ? (LEGUMIC)

Le projet vise à déterminer quelle amplitude d’accroissement de la part des légumineuses (et lesquelles) dans notre alimentation est possible en France et quelles sont les conséquences de cette augmentation de la consommation des légumineuses sur les flux microbiens.

Contexte et enjeux

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Une transition de nos systèmes alimentaires vers une proportion croissante de la part des produits végétaux est nécessaire car considérée comme un des leviers les plus importants pour atteindre la neutralité carbone et réduire l’ensemble des impacts environnementaux de l’agriculture. Par ailleurs, ces régimes de transition se doivent de répondre aux besoins nutritionnels de l’Homme et favoriser un bon état de santé du fait de leurs qualités nutritionnelles (richesse en protéines, amidon, fibres, vitamines et minéraux) et leurs associations avec la santé à long terme. Plusieurs groupes d’experts en France ou au niveau international (Eat Lancet, Afterres, TYFA-IDDRI, ADEME 2050…) se sont penchés sur différents scenarii compatibles avec ces objectifs. Ces scénarii se caractérisent par une augmentation significative de la part des aliments végétaux dans l’alimentation d’ici 2050, tout particulièrement des légumineuses, en multipliant par 5, voire plus, leur consommation pour le milieu du siècle .Or les légumineuses restent actuellement consommées en quantité modeste en France (2 kg/an/pers, Graph’Agri 2020), pour de multiples raisons ayant conduit à une situation de verrouillage à différents niveaux sur ces espèces et qui appelle à un fort investissement de la recherche pour les lever.

Objectifs

L’objectif du présent consortium est double : si on part de l’hypothèse que la part des légumineuses doit augmenter considérablement dans notre alimentation à l’horizon 2050, quelles légumineuses, comment et sous quelle forme, parviendront-elles dans notre assiette et quel impact peut-on attendre de ce changement de ces pratiques alimentaires sur notre santé ? Le second objectif sera de déterminer l’impact de ces changements sur l’ensemble des flux microbiens à toutes les étapes de la chaîne alimentaire.

Plus précisément, le consortium visera à :

1/ Déterminer quelle amplitude d’accroissement de la part des légumineuses (et lesquelles) dans notre alimentation est possible en France par une analyse approfondie des différents scénarii prospectifs actuellement à disposition sur les évolutions des systèmes agricoles/agroalimentaires et des pratiques alimentaires à l’horizon 2050. Nous étudierons en particulier quelles répercussions ces changements de pratiques alimentaires pourraient avoir sur l’ensemble de la chaîne de production des légumineuses (du territoire/sol au consommateur en passant par la plante et la transformation). Cette analyse sera ainsi réalisée à de multiples niveaux : agronomique, technologique, sociétale, santé, économique.

2/ Lorsque des scénarii stables et réalistes seront établis, nous évaluerons les conséquences de cette augmentation de la consommation des légumineuses sur les flux microbiens du sol / plante rhyzobium, lors de la transformation de ces produits (notamment par la fermentation), jusqu’au microbiote intestinal de l’Homme et les conséquences sur notre santé.

Unités INRAE impliquées

  • UNH (UMR 1019)
  • Sayfood (UMR 0782)
  • Agroécologie (UMR 1437)
  • PNCA (UMR 914)
  • CRESS (UMR 1125)
  • AGIR (UMR 1248)
  • UMRF (UMR 045)
  • CSGA (UMR 1324)
  • PSAE (UMR 0210)
  • Micalis (UMR 1319)

Contact -coordination