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GojiQual - projet exploratoire 2021-2023

De l'impact des pratiques agricoles et des modalités de séchage sur la matrice végétale à la santé du microbiote intestinal et de l'animal - Cas d'étude : la baie de Goji (GojiQual)

Le projet propose d’explorer, sur la baie de goji, les liens entre les effets santé et la complexité de la matrice végétale modulée par les conditions de production et de transformation.

Contexte et enjeux

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© © INRAE/LHOPITAL Marie-Christine

Dans le contexte actuel de changement global, les productions végétales doivent faire face à de multiples défis environnementaux et sociétaux qui nécessitent, entre autres, de mieux comprendre comment des contextes de production à niveaux d’intrants réduits peuvent impacter les matrices végétales et leur transformation et quels seront les effets sur la santé du consommateur. Le projet GojiQual propose d’aborder ce problème par une approche interdisciplinaire sur le goji (famille des solanacées, genre Lycium), une espèce bien adaptée aux contraintes abiotiques qui se développe actuellement en France et en Europe, où une filière pourrait voir le jour d’ici peu pour répondre à une demande locale croissante pour des gojis de qualité. En effet la majorité des gojis consommés en Europe est importée de Chine et les vertus du goji sont controversées à cause de résidus de pesticides en partie issus des containers de stockage et de transport. Les effets santé des baies de goji ont été partiellement étudiés et plusieurs travaux rapportent un effet protecteur vis-à-vis de l’homéostasie glucidique qui semble en partie lié aux polysaccharides, et est très probablement imputable à un effet sur le microbiote. La baie de goji est également riche en phytomicronutriments comme les caroténoïdes ou les composés phénoliques. Cependant, le rôle de ce cocktail de phytomicronutriments dans les effets santé de la baie de goji reste mal compris. En particulier, les interactions entre phytomicronutriments et fibres pourraient jouer un rôle majeur sur la bioaccessibilité et la métabolisation des phytomicronutriments par le microbiote. De plus, les baies en provenance de la Chine sont essentiellement consommées sèches, et les modalités de séchage induisent sans doute des modifications de l’état d’oxydation des phytomicronutriments, de la structure physique et chimique des polysaccharides ainsi que des interactions phytomicronutriments-polysaccharides. Enfin, les déterminants écophysiologiques des qualités des baies restent peu explorés. Par exemple, bien que le goji soit réputé résistant à la sècheresse, permettant ainsi son implantation en zone méditerranéenne, l’impact du déficit hydrique sur les composantes du rendement ou de la qualité n’est pas documenté. Plus généralement, les processus physiologiques à l’origine des résistances du goji aux stress abiotiques restent peu décrits et les producteurs français de goji manquent de références pour construire des systèmes de production bas intrants. De fait, il n’existe pas d’étude intégrée sur la relation conditions de production - modalités de séchage - effets santé des baies de goji fraiches et sèches.

Objectifs

Le projet GojiQual propose d’étudier les mécanismes/processus/traits permettant de relier des variations de structure et de composition en polysaccharides et phytomicronutriments d’intérêt (caroténoïdes et polyphénols) des baies générées par les pratiques culturales (combinaisons environnement – pratiques) et par les modalités de séchage à des effets santé chez la souris (bioaccessibilité des phytomicronutriments, homéostasie glucidique, effets anti-obésogènes et anti-inflammatoires, impact sur la composition du microbiote et sur la perméabilité intestinale).

Unités INRAE impliquées

 

Contact - coordination :

Date de modification : 12 janvier 2024 | Date de création : 15 juin 2021 | Rédaction : CG